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Speech of Her Majesty the Queen - European Development Days

7 June 2017

European Development Days
Tour & Taxis, Brussels
7 June 2017
High Level Panel Debate
“Leaving no one behind”

(Speech pronounced in English and French)

“Investment in development, means first of all investment in people”. People must be at the center of our concerns and our efforts to leave no one behind. Quality education and health are cornerstones of an inclusive sustainable development.

Your Excellences, Ladies & Gentleman,

With this in mind, the European Development Days offer us an exceptional platform to make the case for the implementation of the Sustainable Development Goals. Europe invests more than anybody else into sustainable development around the world. Moreover, closer to home the countries of the European Union are deeply committed to instill in their social policies the core principle of sustainability for the benefit of all. 

We are still at the beginning of the journey of Agenda 2030. The beginning of a transformative journey. So the outreach to various players and the implementation are of the essence.  Brussels, at the very heart of Europe, can and will be an excellent multiplier for our Goals. 

Notre échange de vues de ce midi, auquel participaient également de hauts responsables des Nations Unies et de l’Union européenne, vient de l’illustrer. Il est évident que la poursuite des ambitions de l’agenda 2030 sera facilitée par la recherche de synergies et de partenariats.

Le sujet de discussion que nous allons aborder se situe au cœur de notre Agenda. En effet, le développement d’une société sera d’autant plus crédible et durable si chaque personne est prise en compte et si cette société crée des chances et opportunités  égales pour tous. « Leaving no one behind » est un défi pour tous les pays, sans exception. Toutes nos sociétés, où qu’elles se trouvent, subissent actuellement le contrecoup de profonds changements.

Partout, nous sommes confrontés à de nouveaux fossés entre ceux qui mettent ces changements à profit et ceux qui risquent de rester en arrière. Si nous ne comblons pas ces fossés, nous en payerons le prix plus tard. Tensions et affrontements, instabilité et conflits risquent d’être notre lot. Les efforts qu’un pays ou une société consent dans ce domaine s’avéreront des investissements intelligents.

Dans cet esprit, je crois fermement que  la santé et l’éducation de qualité sont parmi les tout premiers leviers pour éviter les clivages et les ruptures au sein de nos sociétés.  Sans soins de base pour tous, sans école pour tous, tout progrès restera précaire. Pour assurer cet accès à tous, il faut bien sûr que des  infrastructures soient mises en place. Toutefois, celles-ci constituent une condition nécessaire, mais pas suffisante.

Je suis convaincue que nous devons nous  concentrer sur les groupes les plus vulnérables, sur les groupes qui risquent de ne pas trouver le chemin de l’école ou la porte du médecin. 

Je voudrais m’arrêter à quelques groupes qui me semblent  pouvoir servir d’exemples:

Tout d’abord, il y a les enfants pris dans la tourmente des conflits armés ou qui fuient la violence, souvent séparés de leurs parents. Récemment, j’ai parlé avec des mineurs non-accompagnés qui avait fui la guerre qui faisait rage chez eux. Leurs histoires fendent le cœur. Mettons-les au centre de notre action.

Ensuite, il y a la situation toujours préoccupante des femmes et des jeunes filles. Dans certains pays, l’accès des jeunes filles à l’enseignement n’est pas suffisamment garanti. Dans d’autres contrées, l’autonomie des femmes est sévèrement limitée. Le jour où les femmes auront les mêmes droits et les mêmes opportunités que les hommes, nous aurons franchi un pas concret vers un avenir meilleur. Faisons-en une priorité.

Et enfin, il y a  les problèmes de santé mentale qui font d’énormes dégâts. En effet, le retard intellectuel ou les troubles psychiques causés e.a. par la malnutrition risque d’hypothéquer lourdement le développement durable.

A plusieurs reprises, j’ai parlé avec des adolescents et des jeunes femmes victimes de conflits ou vivant dans des zones de post-conflit. Les victimes de ces situations portent des cicatrices visibles ou invisibles pour le reste de leur vie – j’entends par là des traumatismes et des troubles mentaux-.

Ils sont souvent privés d’une éducation de qualité ou des soins de base, les écoles et les hôpitaux ayant été détruits. Nous devons sauvegarder l’intégrité physique et morale de ces victimes. Un jour,  en tant qu’adultes, ils  joueront un rôle important dans leur communauté.

Lors de mes visites de terrain, en Belgique et ailleurs, comme récemment en Jordanie et au Laos, j’ai été frappée par la conscience professionnelle et le dévouement de nombreux responsables, œuvrant  sous les auspices des autorités, des organisations non-gouvernementales ou des organisations internationales.

Je tiens à exprimer toute mon appréciation pour leur engagement, qui multiplie le nôtre. Ce partenariat est essentiel pour réaliser un développement durable et inclusif.

Les échanges auxquels nous nous consacrerons pendant ces journées ne manqueront pas de nous inspirer et de renforcer notre confiance dans cette grande entreprise.

Je vous remercie.